Monsieur Le Maire,
Le lundi 10 décembre 2018, vous avez présenté votre projet d’urbanisation de la route de Castries. Con- trairement à ce que vous laissez penser, ce projet scelle hélas e début de la bétonisation du village. Tous les signaux et les informations communiquées convergent en effet dans le même sens et pour une seule et même conclusion : la destruction programmée de l’identité d’Assas !
L e s i n t e r r o g a t i o n s e t l e c o n s t a t :
Pourquoi une augmentation de la population de 500 habitants d’ici 2030 ?
33% d’augmentation de la population en 10 ans ne correspond pas à la croissance modérée souhaitée par la population et exprimée lors de l’enquête diagnostique.
Pourquoi abandonner le développement urbain au profit des promoteurs immobiliers ?
Le valeur du foncier des propriétaires actuels ne sera pas valorisée et le prix des lots qui seront à la vente restera élevé (exemple : le prix de vente de 300m² de terrain à bâtir pour 80m² habitables varie de 250 000 € à 300 000€).
Pourquoi confier l’attribution des logements sociaux à un bailleur social ?
Les bailleurs sociaux ont des quotas d’attribution (par exemple le 1% patronal). Sur les 20 logements so-
ciaux prévus à Assas, combien seront destinés aux Assadins : seulement 3 ?
Pourquoi rejetez-vous l’avis et les souhaits des habitants ?
Vous affirmez que les améliorations du projet font suite à une concertation et à une écoute des volontés des Assadins. Il n’en est rien. Chaque modification est la conséquence de prises de paroles publiques de MVA, de recours gracieux ou de recours contentieux.
Pourquoi vouloir défigurer cette entrée authentique d’Assas ?
L’arrivée à Assas par la route de Castries offre une magnifique vue sur le village et sur le château. C’est
un lieu de respiration et de détente qui invite à la promenade à pied ou à vélo.
Pourquoi ignorer le caractère inondable avéré de la zone à aménager ?
Le commissaire enquêteur désigné lors de la modification du POS a demandé une étude hydraulique. En cas d’intempéries, le secteur est systématiquement sous les eaux. Enfin, les anciens nomment ce lieu le « Pré aux canards ». Que vous faut-il de plus ?
Pourquoi la commune contribue financièrement à l’aménagement ?
D’importants travaux sont prévus : hydraulique, élargissement de la route, replantations, recalibrage des fossés, études diverses dont le plan de déplacement, … Or, le faible prix de cession du terrain et la parti- cipation de la commune aux études sont autant d’efforts financiers consentis en faveur de l’aména- geur. Quel est donc le vrai plan de financement ?
Pourquoi ne pas attendre les résultats des études avant le démarrage ?
Au moins deux études déterminantes sont nécessaires pour décider de la faisabilité du projet ; l‘étude de déplacement et l’étude hydraulique. Comme tout projet et comme cela se fait ailleurs, il est impor- tant d’attendre les résultats des études avant de se lancer dans de projets aussi hasardeux.
Pourquoi vouloir bétonner autant le village d’Assas comme les villages alentours ?
Tous les villages de la première couronne de Montpellier subissent les effets destructeurs et déshumani-
sant de constructions effrénées et désordonnées. Vous pensez que les Assadins sont d’accord ?
U n e f o i s d e p l u s , n o s p r o p o s i t i o n s :
● Se limiter à 17 logements à l’hectare, comme le précise le Scot du Pic Saint-Loup, par sous secteur construit ● Projeter les lieux et les densités d’urbanisation après la réalisation de l’étude de circulation ré- alisée ● Attendre la réactualisation du PPRI pour tout projet à la Frénaie ● Laissez les abords du Vallat de la Fontaine en l’état pour, par principe de précaution, permettre l’expansion de ses crues ● Ramener l’évolution de la population à 1,35%/an comme indiqué dans le PLU, soit au plus 1715 habitants à l’hori- zon 2030 ● Se substituer aux promoteurs pour l’aménagement du village en créant des lotissements com- munaux (comme déjà réalisé rue des vignes) garantissant la maitrise totale du développement, le bilan financier du projet et l’affectation des lots.
Notre seule volonté est de préserver Assas, son cadre de vie, ses paysages et sa qualité de vie. En privilégiant un développement humain et harmonieux, en concertation.
Ce qui nous rassure est que le projet présenté ce lundi 10 décembre 2018 n’est qu’un projet de papier. Aujourd’hui les terrains route de Castries ne sont pas vendus, l’étude hydraulique obligatoire avant amé- nagement n’est pas réalisée, la rentabilité du projet reste posée.
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