Pic Saint-Loup. Le bâtiment, emblématique de l’histoire viticole du village, présente un intérêt patrimonial.
À Saint-Jean-de-Védas, les travaux de destruction de la cave coopé
rative ont débuté le mois dernier, à Marsillargues, Baillargues, Castries... elles ont connu le même sort. Mais dans d’autres villages, des habitants se sont battus pour qu’elle ne soit pas détruite. À Paulhan, par exemple, la partie d’origine de la cave a même été inscrite au titre des monuments historiques, en 2015, après la mobilisation d’un collectif pour sauver le bâtiment.
Un intérêt pour l’œnotourisme À Assas, Nicolas Dusfour, conseiller municipal et passionné de sa commune, souhaite que la cave coopérative reçoive le label Patrimoine du XXe siècle, architecture contemporaine remarquable. La viticulture était l’activité principale dans la commune. « Il y a une histoire forte, notamment avec le serment d’Assas qui marque le début de grandes manifestations viticoles », explique-t-il. Dans cette démarche, l’élu a sollicité le président de la cave coopérative, Yves Euzet qui a été très intéressé. Depuis, Michèle François, correspondante du label à la Drac est venue visiter cette cave encore en fonctionnement. En 1993, elle a fusionné avec celle de Claret, et en 1999, avec celle de Saint-Gély-du-Fesc. Le bâtiment, situé à l’entrée du village, date de 1939 et a été construit par l’architecte Joseph Rouquier, à l’origine de plusieurs caves coopératives dans l’Hérault. « Celle d’Assas est la première qu’il a réalisée », raconte la fille de l’architecte, Christine Michel. Pour appuyer cette demande, deux autres caves candidatent en même temps, celle de Beaulieu, transformée en appartements, et celle de Valflaunès, toujours en activité. Cette démarche est soutenue par le conseil départemental qui a pour projet de développer des œnorandonnées dont le départ se ferait en Pic Saint-Loup. Le caveau de vente, aménagé dans un agrandissement du bâtiment, est un atout, il accueille entre 80 et 100 personnes par jour. « On sait que les gens viennent au Pic SaintLoup pour les balades et pour les dégustations de vins », pré- cise Yves Euzet. Le label pourrait attirer des visiteurs en mettant en valeur l’histoire du village. Une commission de la Drac doit se réunir en 2018 pour savoir si ces labels sont acceptés.
LIZA LENAIN
llenain@midilibre.com
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